Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     CIEL     
FEW II-1 caelum
CIEL, subst. masc.
[T-L : ciel ; GDC : ciel ; AND : ciel1 ; DÉCT : ciel ; FEW II-1, 34b : caelum]

A. -

"Ciel" : Un pou aprez, leva la lune belle et clere, et les estoilles luisoient cler. Le conte, qui moult savoit d'astronomie, regarde ou ciel, et voit les estelles cleres, et l'air pur, et la lune estoit moult belle, sans tache, ne obscurté. (...) le conte regarde tousjours ou ciel contremont, et commenca a souspirer parfondement. (ARRAS, c.1392-1393, 19).

 

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Le commencement du ciel. V. commencement

 

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Foudre qui chiet/ descend du ciel : Lors [duc Anthoine] escrie Lusegnen a haulte voix, et se boute entre les Sarrasins plus roidement que fouldre ne chiet du ciel. Et fiert a dextre et a senestre, et rompt et abat quanqu'il encontre (ARRAS, c.1392-1393, 184). Et le cheval en va si raidement qu'il semble que ce soit fouldre qui descende du ciel (ARRAS, c.1392-1393, 230).

B. -

RELIG. "Séjour de Dieu et des élus"

 

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[Pour s'adresser à Dieu] Tendre ses mains vers le ciel : Le roy rompt la cire, et voit le noble secours que le cappitaine lui escript qui vient, et lors tent ses mains vers le ciel en disant : Glorieux Pere Jhesucrist, je te regracie humblement de ce que tu n'as pas oublié moy qui suiz ta povre creature, ne ton povre peuple (ARRAS, c.1392-1393, 96).
 

Arras Jocelyne Bernardoff / Jean-Loup Ringenbach


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